• Bibliothèque,
  • Documentation,

L’anthropologue James C. Scott à l’UPEC

Publié le 2 mai 2018

En partenariat avec le laboratoire Céditec, découvrez les travaux de ce professeur en sciences politiques et en anthropologie de l’université de Yale (États-Unis), qui prononcera une conférence le mardi 22 mai à l’UPEC.

James C. Scott à l'UPEC
James C. Scott à l'UPEC
Date(s)

du 2 mai 2018 au 1 juin 2018

Lieu(x)
Intitulée « The resistance which doesn’t dare declare itself » (La Résistance qui n’ose pas se déclarer), cette conférence sera donnée le mardi 22 mai 2018 de 14h à 17h à l’amphithéâtre de la Maison de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat Étudiant (MIEE).

Revenant à ses ouvrages Weapons of the Weak (1985) et La domination et les arts de la résistance (1992), le professeur James C. Scott proposera dans ce séminaire (en anglais) une analyse des formes les plus communes de résistance paysanne visant à échapper aux pires dangers de la confrontation directe : le braconnage, la désertion, le squat et la « résistance déguisée en loyauté ».

Il soulèvera la question de savoir comment un ethnographe peut aller au-delà des apparences pour discerner les valeurs et le discours des groupes dominés. La discussion sera animée par Benjamin Ferron (UPEC / laboratoire Céditec) et Guillaume Marche (UPEC / laboratoire Imager).

Cet événement sera suivi le 21 et 22 juin d’un colloque intitulé « Donner la parole aux ’’sans-voix’’ ? Acteurs, dispositifs et discours », organisé par le Céditec et l’axe de recherche Transformations, Inégalités, Résistances de l’UPEC.



Présentation de James C. Scott

James C. Scott est professeur de sciences politiques et d'anthropologie à l’Université de Yale (États-Unis). Il est membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, a reçu des bourses prestigieuses comme celle de la Fondation Guggenheim, et a été chercheur au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et à l’université de Princeton. En 2018, il est professeur invité à Sciences Po Toulouse.

Ses recherches portent sur :
  • l'économie politique et le rôle de l’État ;
  • les théories des rapports de classe, la résistance, la révolution et l'anarchisme ;
  • les sociétés agraires et la politique paysanne ;
  • l'Asie du Sud-Est.


Analyser la résistance du quotidien : le texte public, le texte caché et l’infra-politique

James C. Scott invite ses lecteurs à explorer ces concepts à partir de leur propre expérience : n’avez-vous jamais modéré vos propos face à des interlocuteurs qui pouvaient vous causer du tort ? Si c’est le cas, vous avez expérimenté la différence entre « texte public » et « texte caché ».

En étudiant les groupes subalternes, c’est-à-dire les groupes sociaux privés de droits et de représentation - paysans, esclaves, minorités ethniques -, Scott élargit le champ traditionnel des études politiques, centrées sur la parole publique. Il note une grande différence entre la parole publique de ces groupes, qui n’exprime pas de rébellion, et leur parole en privé, très critique envers le pouvoir : elle forme un texte caché (hidden transcript).

Toutes les actions symboliques (carnavals, chansons…) et les actes de résistance du quotidien (ralentissement du travail, braconnage…) menés par ces groupes sont des manifestations de contestation qui ne peuvent s’exprimer publiquement. La majeure partie de la vie politique de ces groupes relève ainsi de l’infra-politique, une forme de politique élémentaire et anonyme, sans leaders et sans organisations.


Pour découvrir ou approfondir ces sujets, retrouvez à la bibliothèque du Campus Centre :Et retrouvez en ligne :

Contact :