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Chronologie Meyerson
1888
Naissance d'Ignace Meyerson à Varsovie le 27 février. Son père est médecin. Etudes dans la famille, puis au Lycée : outre le latin et le grec, il parle polonais, russe, français et allemand. Il prend des leçons de dessin avec le sculpteur Nadelman et il étudie le piano.
1905
Participe à l'insurrection russo-polonaise et doit fuir en Allemagne avant la fin de l'année scolaire. S'inscrit à la Faculté des sciences de Heidelberg pour un semestre en chimie.
1906
Arrive à Paris, ou il retrouve son oncle le philosophe Emile Meyerson.
1907-1914
Prépare une licence de sciences et fait ses études de médecine. En neurologie, il a pour maître Babinski. Admis au laboratoire de Physiologie de Louis Lapicque, à la Sorbonne, il y commence des recherches sur l'influx nerveux. Il restera l'ami de Louis Lapicque et de son neveu le peintre Charles Lapicque. Se lie aussi avec Henri Laugier. Suit les cours du sociologue Simiand en sciences économiques. Lapicque l'invite pour des vacances en Bretagne, à l'Arcouest près de Paimpol. Il y rencontre Pierre Curie, Jean Perrin, Paul Langevin, le mathématicien Emile Borel, et surtout l'historien Charles Seignobos qui l'adoptera comme un fils.
Son intérêt pour les arts se développe : il retrouve le sculpteur Nadelman; assiste à une correction de Matisse dans l'atelier du boulevard des Invalides; visite le Salon d'Automne de 1908; concerts à la Scola Cantorum, admiration pour Isadora Duncan.
S'inscrit au Parti Socialiste et fait partie d'un groupe d'étudiants en philosophie tels que Victor Basch, sa soeur Yvonne, Jeannette Halbwachs.
1913. Occupe un poste à l'institut Marey.
1914-1918
11 août : Polonais, Meyerson s'engage à la légion étrangère comme médecin auxiliaire.
Réformé en juillet 1915 pour raison de santé. Fin octobre, admis interne à la Salpêtrière dans les services de Chaslin et de Nageotte. Plusieurs de ses observations sur les malades seront publiées en 1920.
Rencontre du logicien Jean Nicod, d'où naîtra une amitié profonde.
1916. Entre en rapport avec P. Janet et G. Dumas et suit les enseignements de Lalande, d'Henri Delacroix, de Brunschwicg.
Visite l'atelier du sculpteur Aronson en 1917.
Obtient sa licence de philosophie en 1918 et devient l'ami d'Henri Delacroix.
1919
Quitte l'internat de la Salpêtrière en février. Etant étranger, il se trouve toujours dans des situations précaires. Georges Dumas l'engage comme chef de travaux au Laboratoire de Psychologie de l'asile Sainte-Anne.
Pierre Janet le charge de remettre en route le Journal de Psychologie, interrompu pendant la guerre : Meyerson en devient le secrétaire de rédaction.
1920
Le Journal de Psychologie reparaît dès le 15 janvier.
Le prix Dagnan-Bouveret de l'Académie des sciences est décerné à Meyerson pour cet effort. Il est élu secrétaire de la Société de Psychologie qu'il animera jusqu'en 1939.
Début de la revue L'Esprit nouveau. Le premier numéro comporte, entre autre, des articles de V. Basch, Ch. Lalo, R. Bissière, A. Ozenfant, E. Jeanneret, A. Salmon, L. Aragon, Le Corbusier, J. Ribemont-Dessaignes, I. Goll, tous connus de Meyerson.
1921
Henri Piéron obtient qu'il soit nommé préparateur au Laboratoire de Psychologie de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), IIIe Section.
Demande à Ozenfant un article pour le Journal de Psychologie. Amitiés fortes avec Lucien Herr, Marcel Granet, Marcel Mauss, Jean Piaget.
1922
Commence la traduction de la Traumdeutung de Freud, qui sera publiée en français sous le titre : La Science des Rêves, chez Félix Alcan en 1926.
1923
Naturalisé Français, il devient alors directeur-adjoint du Laboratoire de Psychologie expérimentale de l'EPHE. Sur invitation des universités et de l'Institut français, il fait une série de conférences à Prague et à Bratislava.
1925
Invite Pavlov à faire une conférence à la Société de psychologie.
1926
Publie un numéro spécial du Journal de Psychologie, «L'Art et la pensée», qui comprend six sections : Esthétique générale, Arts du langage, Musique, Arts plastiques, Architecture, Arts primitifs. Entre autres articles, on trouve ceux de Ch. Lalo, H. Focillon, A. Ozenfant, A. Bourdelle, P. Urbain, Le Corbusier, H. Breuil, G.H. Luquet.
1927
Mission pédagogique en Pologne, invité par l'Université de Varsovie.
A l'instigation de A. Calmette, il commence avec Paul Guillaume des expériences sur les singes à l'Institut Pasteur et au Muséum.
1928
Chargé de conférences et d'un cours de Psychologie à la Sorbonne.
1930
Meyerson et Guillaume font une communication à la Société de Psychologie sur «L'usage de l'instrument chez les singes» et projettent un film. Les résultats de ces études sont publiés dans le Journal de Psychologie de 1930 à 1937, et repris en volume, sous le titre : Recherches sur l'usage de l'instrument chez les singes, par Vrin en 1987.
1931
Invitation à faire des conférences aux étudiants du Centre international de Davos.
1933
A la prise du pouvoir par les nazis, il essaie avec Geneviève Bianquis d'aider les universitaires allemands à s'expatrier.
Meyerson dirige et publie un important numéro du Journal de Psychologie, «Psychologie du langage».
1935
Invite André Lhote à la Société de Psychologie.
1937
Meyerson est secrétaire général du XIe Congrès international de Psychologie, qui se tient du 25 au 31 juillet à Paris. avec Piéron, il en publie les Rapports et comptes rendus en 1938.
1940
Quitte Paris en juin, et obtient en, octobre d'être détaché par l'EPHE à la Faculté des lettres de Toulouse pour y enseigner la psychologie.
En novembre, les lois raciales de Vichy le font révoquer. Il continue clandestinement son cours aux étudiants.
Rencontre de Jean-Pierre Vernant, nommé au lycée Fermat de Toulouse.
1941
26 mai : dernière conférence aux étudiants.
Crée une Société de Psychologie à Toulouse et organise une Journée d'Histoire du Travail et des Techniques, à laquelle participent, entre autres, Marc Bloch, Lucien Febvre, Marcel Mauss.
Les contributions en seront publiées en 1948 dans un numéro spécial du Journal de Psychologie, «Le travail et les techniques», repris en volume par les PUF.
Meyerson et Vernant entrent dans la Résistance à l'Armée secrète.
1942-1944
Réunit quelques savants pour une Journée du Langage le 25 novembre 1942. Entrée des Allemands en Zone Sud. Dans la clandestinité, rédige le Bulletin de liaison de l'Armée secrète de R.4.
Libération de Toulouse le 24 août 1944. Organise fin septembre une exposition sur la Résistance dans la région de Toulouse, que verra De Gaulle lors de sa visite.
1945
Reprends son enseignement à la Faculté des lettres de Toulouse.
1946
Lucien Febvre et Fernand Braudel fondent la VIe Section de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), aujourd'hui Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), et souhaitent que Meyerson y enseigne.
Fait reparaître et dirige le Journal de Psychologie, interrompu par la guerre.
1947
Nommé professeur à la Faculté de Toulouse.
Soutient sa thèse de doctorat ès lettres à la Sorbonne : Les fonctions psychologiques et les oeuvres, publié par Vrin en 1948.
1948
En juillet, il assiste, à la galerie Denise René, au débat entre Charles Estienne et Léon Degand sur l'art abstrait.
1949-1950
Fait des conférences à l'EPHE, à la demande de Lucien Febvre.
1951
Le professeur David Katz l'invite à Stockholm et à Göteborg, où il fait des exposés aux étudiants.
Ouvre sa chaire de Psychologie comparative à l'EPHE, et y donnera son cours jusqu'à sa mort.
Publie «Formes de l'art, formes de l'esprit», numéro spécial du Journal de Psychologie, dont les chapitres sont : Esthétique générale, Arts plastiques, Architecture, Musique, Arts du langage; parmi les auteurs, citons quelques noms : Ch. Lalo, E. Souriau, Ch. Picard, L. Réau, Ch. Lapicque, P. Francastel, M. Saint-Saës, J. Cassou, A. Lurçat; repris en volume par les PUF.
1952
Visiteur assidu du Salon de Mai et du Salon des Réalités nouvelles, ainsi que de nombreuses expositions particulières.
Rencontre du sculpteur Robert Jacobsen.
Fonde le Centre de Recherche de Psychologie comparative, aux réunions bimensuelles. Robert Jacobsen aidé de Jean Dewasne y fait un exposé sur l'évolution de la sculpture.
1954
Dans le cadre de l'EPHE, il organise un Colloque sur les «Problèmes de la couleur», dont le but est de montrer qu'il y a une histoire de la perception et une construction humaine de la couleur. Les Actes du colloque seront publiés par SEVPEN en 1957.
1960
En septembre, à Royaumont, dirige le colloque sur les «Problèmes de la personne», publié en 1973.
Élu président de la commission de psychologie, sociologie, esthétique du CNRS.
1963
A Royaumont, a lieu le colloque sur «Le Signe», dont les contributions sont restées inédites, et sont déposées dans le fonds Meyerson.
1964-1971
Au Centre de Psychologie comparative, des exposés sur les arts plastiques occupent quelques séances presque chaque année : «L'oeuvre picturale et les fonctions de l'apparence», par R. Passeron, 1964; «Psychologie et technique dans l'art», avec O. Revault d'Allones, J. Laude, Deyrolle, M. Guillot, Pignon, R. Passeron, 1966; «Deux exposés sur le non-fuguratif en peinture» par Deyrolle et Magnelli, 1967; «Les rapports de la peinture et du théâtre», par H. Parmelin, L. Gischia, Jacquemont, J. Laude, Le Moal, Pignon, Veinstein, 1968; «Quelques aspects spécifiques des arts plastiques», avec L. Gischia et Sabatay sur la céramique monumentale, Le Moal et B. Allain pour le vitrail, 1970; «Spécificité des arts plastiques : le collage, la sculpture, l'illustration, la tapisserie, la gravure», par B. Dorival, Gili, Guignard, Lagrange, Vieillard, 1971.
1972
Ses amis lui offrent un volume : Psychologie et Art. Hommage à Meyerson, où à côté des articles de savants, on trouve des contributions d'artistes : Jacobsen, Fontené, Mucha, Stella Mertens, Pignon, Gilioli, Gischia, Lipsi, Lapicque, Mortensen.
1978
On fête à la Maison des Sciences de l'Homme les quatre-vingt-dix ans de Meyerson.
Au Centre de Psychologie, exposé d'Albert Féraud : «Qu'est-ce qu'une sculpture ?».
1979
Trois exposés sur la couleur par Bertholle, Le Moal, Maria Manton.
1983
A quatre-vingt-quinze ans, Meyerson interrompt son cours à l'EHESS.
Début octobre, il assiste au vernissage d'une rétrospective de sculptures de Karl Longuet.
Il meurt le 17 novembre, à Boulogne-Billancourt (Haut-de-Seine).
1984
14 juin. A la Maison des Sciences de l'Homme, hommage à Meyerson, dans une réunion de ses confrères, ses élèves, ses amis, à l'occasion d'une exposition retraçant sa vie et son œuvre.
1987
Aix-en-Provence. Un colloque, inspiré par la pensée de Meyerson, «Psychisme et Histoire» est organisé par le Laboratoire Personnalisation et Changements sociaux de Toulouse et le Centre de Recherches en Psychologie cognitive d'Aix-en-Provence, avec, entre autres, des contributions d'anciens élèves ou de disciples de I. Meyerson. Les comptes rendus paraissent en 1989.
1995
L'Université Paris 12 Val-de-Marne a organisé en mars 1995 un colloque d'hommage à Meyerson.
Une exposition sur sa vie a été présentée à la Bibliothèque Universitaire et une salle aménagée pour abriter les 12 000 volumes de sa bibliothèque personnelle; parallèlement les papiers personnels de Meyerson ont étés versés aux Archives nationales.
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