ZOOM SUR... La Beauté

Le Beau et le Bien

Lorsque les philosophes commencent à s’interroger sur la beauté, ils définissent deux composantes : le plaisir et le bien moral. Pour les philosophes antiques, le Beau n’est pas celui de l’art, mais celui de la nature. Au Moyen Age, la relation entre le Beau et le Bien se renforce. L’expérience du plaisir diminue au profit de la beauté en tant qu’attribut divin.
 

La naissance de l’esthétique ou Le divorce entre le Beau et le Bien

Certains traitent de la beauté des arts comme imitation de la belle nature, tandis que d’autres pensent les arts comme vecteurs d’émotions et de passions. L’art du XIXe siècle touche une sensibilité émue aussi bien par la beauté que par la laideur. D’un côté se trouve la quête romantique du chef-d’œuvre. De l’autre, la recherche de l’innovation et de la provocation, avec des artistes comme Géricault, Delacroix ou Courbet.
 

Le rejet de la beauté

Dans « Une saison en enfer » (1873), Rimbaud résume la pensée moderne sur la beauté : « Un soir, j’ai assis la beauté sur mes genoux – Et je l’ai trouvée amère – Et je l’ai injuriée. »

Le XXe siècle voit naître des mouvements (cubisme, dadaïsme) qui détruisent les conventions : les corps sont désarticulés, les matériaux triviaux sont intégrés aux œuvres.
 

La beauté : un mode de vie

A partir des années 1970, la beauté est partout (cosmétiques, luxe, sport, tourisme, gastronomie, design) et touche les manières de s’habiller, de penser, d’exister, d’agir et de juger. Le Beau est devenu la valeur ultime.
 

Bibliographies

> La beauté et la philosophie
> La beauté des arts
> La beauté et la poésie
 

Pour aller plus loin

> Le Beau (Encyclopaedia Universalis)

> Podcast "Variations sur la beauté" (4 épisodes) - France Culure :