Zoom sur... La morale à l'école

Publié le 23 janvier 2013 Mis à jour le 1 septembre 2017

« Les Lectures [morales et civiques] seront l’occasion, non d’une récitation mécanique et d’un simple effort de mémoire (…) mais d’une explication qui portera à la fois sur le fond et sur la forme, d’un exercice fécond qui éveillera le jugement, l’imagination de l’enfant : elles seront de véritables leçons de vie ». Dans cette préface de 1883, Gabriel Compayré expose la portée et l’importance de la morale à l’école.

La morale
L’instruction morale et civique est inscrite au programme de l’école primaire par la loi du 28 mars 1882. Les instituteurs doivent inculquer à leurs élèves un ensemble de principes et de règles de conduite afin d’en faire de bons citoyens. Ils disposent pour cela de manuels de morale mettant en scène ces valeurs. Le professeur doit les commenter et les analyser avec ses élèves avant de leur donner des exercices sur la leçon. Cependant, la morale n’est pas perçue comme une simple matière. Les dictées, les lectures et les leçons d’histoire doivent également participer à la formation morale des écoliers.

La morale est un sujet à la fois apprécié et controversé. Les évènements de Mai 68 vont ainsi conduire à la suppression des cours de morale. Dès 1985, l’éducation civique, autrefois intrinsèquement liée à la morale, est de nouveau inscrite au programme de l’école primaire. Depuis le retour de la morale à l’école a été souvent évoqué, sous diverses appellations :  « instruction civique et morale » (Xavier Darcos en 2008), « leçons de morale » (Luc Chatel en 2011), « morale laïque » (Vincent Peillon en 2012).

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